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 | | Sujet: qui est l'enfant en difficultés? Jeu Oct 22 2009, 14:57 | |
| L’enfant en difficulté est celui qui ne parvient pas à suivre le rythme des apprentissages de son groupe d’âge.
Sa difficulté, c’est sa façon, le plus souvent inconsciente, de nous dire quelque chose. Elle révèle un dysfonctionnement qui peut être de différents ordres :
1 – cognitif :
- absence ou approximation des représentations mentales,
- développement insuffisant des structures logico-mathématiques par rapport aux compétences requises, empêchant la mise en place de stratégies propres,
- déficit de la construction de l’espace et du temps …
… autant de domaines qui entravent le développement de l’autonomie mentale.
2 – langagier (lié généralement au domaine cognitif) :
- insuffisance de développement des structures syntaxiques, du vocabulaire…
3 – psychologique, affectif :
- trop envahi, ou destabilisé par un souci personnel, familial, l’enfant ne parvient pas à se mobiliser pour apprendre…
- c’est aussi l’enfant qui , inconsciemment, ne s’autorise pas à apprendre dans le cas où il dépasserait ses parents, remettant en cause un certain équilibre familial.
4 – relationnel, social :
- c’est l’enfant perturbé dans sa relation aux autres, inhibée ou conflictuelle, dans une rivalité permanente.
5 – pédagogique, didactique :
- c’est un enfant qui ne se retrouve pas dans la méthode ou les outils adoptés par l’enseignant.
6 – institutionnel :
- c’est un enfant que l’on considère, nous, en difficulté par rapport à notre système d’évaluation, mais qui ne le serait pas, ou moins dans une autre école.
Les enfants en difficulté, en définitive, peuvent être une chance, car ils ouvrent une réflexion nouvelle et un approfondissement de nos pratiques…
Ils nous invitent en amont à rechercher pour les comprendre, les causes du non-apprentissage, et agir en conséquence, chercher des remédiations.
Ils nous obligent ainsi à mettre en place d’autres stratégies d’apprentissage, des pédagogies différenciées. Ils nous forcent à rechercher d’autres matériels, d’autres situations, dont les « élèves moyens », mais aussi peut-être les « bons élèves » pourront être les bénéficiaires.
Ils appellent à développer aussi de nouvelles alternatives. Alain Bony, formateur d’enseignants spécialisés, cite 3 alternatives pédagogiques possibles (sans compter celles qui sortent l’enfant de la classe comme le regroupement d’adaptation) :
- l’enseignement stratégique : recherche des stratégies des enfants, échanges de procédures entre enfants, approches différenciées.
- l’enseignement coopératif : enseignement par les pairs (ajustement du vocabulaire)
- l’enseignement par tutorat. Remarque : l’enfant « brillant » est installé dans un fonctionnement « stimulus-réponse ». Il anticipe la fin des questions de l’enseignant, donc peut répondre bien avant tous les autres. Mais dans une stratégie finalement stéréotypée, donc en deçà de ses potentialités. En revanche, si on le met en présence d’enfants en difficulté, en lui demandant de les aider, il va devoir développer des stratégies nouvelles, différenciées…finalement très constructives pour lui-même…tout en développant une complicité et finalement un esprit de fraternité.
Ils rendent enfin le travail d’équipe de plus en plus incontournable et nous encouragent à instituer un travail en partenariat avec les différents interlocuteurs : psychologue, orthophoniste, psychomotricien… mais surtout les parents.
petit extrait de http://lapetiteclasse.mabulle.com/index.php/2009/03/09/178209-qui-est-l-enfant-en-difficulte | |
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