Forum Enfants Différents en difficulté, malade, handicapé, précoce
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum d'écoutes,soutiens,renseignements et détentes. Toutes les régions et pathologies sont les bienvenues
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
L'administratrice a fermé le forum . Vous ne pouvez plus vous enregistrer sur ce forum. Vous avez néanmoins accès au forum pour vous aider dans vos démarches. Merci de votre venue
Derniers sujets
» pour apprendre a lire
L'enfant sourd ou malentendant EmptySam Jan 19 2019, 19:58 par cece

» trouver des pictogramme
L'enfant sourd ou malentendant EmptySam Jan 19 2019, 19:56 par cece

» des livres spéciaux pour apprendre a lire
L'enfant sourd ou malentendant EmptyLun Oct 12 2015, 08:24 par cece

» Communiquez avec les signes pour développer le langage (méthode Makaton)
L'enfant sourd ou malentendant EmptyLun Juil 06 2015, 11:32 par cece

» blog à lire Retard de développement - Retard de langage - Retard psychomoteur
L'enfant sourd ou malentendant EmptySam Juil 04 2015, 14:29 par cece

» Makaton à la maison
L'enfant sourd ou malentendant EmptySam Juil 04 2015, 10:23 par sissi

» Sclérose en plaques : deux médicaments pour fabriquer de la myéline
L'enfant sourd ou malentendant EmptyJeu Juil 02 2015, 10:25 par marie-ange

» merci de signer mon livre d'or
L'enfant sourd ou malentendant EmptyJeu Juil 02 2015, 10:13 par cece

» Cancer : une nouvelle molécule pour "affamer" les tumeurs
L'enfant sourd ou malentendant EmptyMer Juil 01 2015, 13:02 par cece

» outils utile pour apprendre
L'enfant sourd ou malentendant EmptyJeu Jan 15 2015, 08:24 par cece

Sujets similaires
    Rechercher
     
     

    Résultats par :
     
    Rechercher Recherche avancée
    Meilleurs posteurs
    cece
    L'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant Empty 
    anetka
    L'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant Empty 
    crysania
    L'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant Empty 
    olivetsteph
    L'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant Empty 
    Lise&Lulu
    L'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant Empty 
    Supermamounette
    L'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant Empty 
    didounette
    L'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant Empty 
    mme chouchou
    L'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant Empty 
    kalika
    L'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant Empty 
    maman5
    L'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant EmptyL'enfant sourd ou malentendant Empty 
    Statistiques
    Nous avons 26 membres enregistrés
    L'utilisateur enregistré le plus récent est marie-ange

    Nos membres ont posté un total de 761 messages dans 279 sujets
    -28%
    Le deal à ne pas rater :
    Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
    279.99 € 390.99 €
    Voir le deal

     

     L'enfant sourd ou malentendant

    Aller en bas 
    AuteurMessage
    cece
    Admin
    Admin
    cece


    Féminin Messages : 4897
    Date d'inscription : 17/09/2009
    Age : 45
    Localisation : montauban

    L'enfant sourd ou malentendant Empty
    MessageSujet: L'enfant sourd ou malentendant   L'enfant sourd ou malentendant EmptyJeu Oct 08 2009, 11:31

    Qu'est-ce que c'est ?
    D'après l'OMS, "l'enfant hypo-acousique est celui dont l'acuité auditive est insuffisante pour lui permettre d'apprendre sa propre langue, de participer aux activités normales de son âge et de suivre avec profit l'enseignement scolaire général".
    La surdité du jeune enfant est une anomalie fréquente : 1 pour 1000 naissances dans une famille sans antécédent et 15 pour 1000 naissances chez les enfants à haut risque.
    Les troubles du comportement
    Les enfants sourds sont plutôt tendus, nerveux et agités car ils sont sans cesse à la recherche des informations auxquelles ils n'ont pas accès. Mais l'excès d'énergie qu'ils développent les fatigue aussi énormément.
    Quelques autres signes comportementaux peuvent alerter : enfant rêveur, distrait, peu intéressé par les histoires, anxieux, inhibé, mais aussi violent ou agressif ou encore coléreux.

    Classement des surdités
    On définit la perte auditive en nombre de décibels (db).
    Le calcul de la perte auditive se fait sur les trois fréquences conversationnelles 500, 1000 et 2000 cycles/seconde (Hz).
    Le Bureau International d'Audio-Phonologie (BIAP) a établi les critères de classification suivants :De 0 à 20 décibels de perte, l'audition est normale ;
    De 20 à 40 décibels de perte, il s'agit d'une surdité légère, d'une hypoacousie.
    40 décibels représente le volume sonore d'une conversation courante. La parole normale est perçue mais certains éléments phonétiques échappent à l'enfant. La voix faible n'est pas correctement perçue. L'enfant peut présenter des signes de fatigabilité, d'inattention, un certain flou de compréhension.
    Au dessus de 30 db, si l'enfant est gêné à l'école, l'appareillage est possible.
    - De 40 à 70 décibels de perte, il s'agit d'une déficience auditive moyenne : enfant malentendant, demi-sourd. 60 db représente le niveau sonore d'une conversation vive. La parole n'est perçue que si elle est forte. L'enfant présente des troubles du langage et de l'articulation importants : c'est la compréhension lacunaire.
    Entre 55 et 70 db de perte, les enfants perçoivent la voix sans comprendre les paroles. L'appareillage et la rééducation sont nécessaires.
    - De 70 à 90 décibels de perte, il s'agit d'une surdité sévère : enfant malentendant sévère, demi-sourd sévère. 80 db représente le volume sonore d'une rue bruyante. Certains enfants entendent la voix à forte intensité mais ne comprennent pas la parole. Il n'y a pas d'élaboration de langage intelligible spontanément. Ils procèdent par désignation de l'objet désiré. L'amplification des sons est insuffisante. Ces enfants ont besoin d'un appareillage, d'une rééducation et d'une lecture labiale.
    - Au-delà de 90 db, l'enfant est sourd profond. 100 db est le bruit du marteau piqueur. 120 db est le bruit d'un réacteur d'avion à 10 mètres.
    L'enfant n'a aucune perception de la voix et aucune idée de la parole.
    Causes et facteurs de risque
    Selon l'organe touché, on distingue deux grands types de surdité :
    La surdité de transmission ;
    La surdité de perception.
    La surdité de transmission
    Elle est souvent curable par des moyens médicaux ou chirurgicaux.
    C'est la conséquence d'une affection de l'oreille moyenne : la pathologie du tympan, des osselets et de la trompe d'Eustache représentent les principales causes.
    L'otite aiguë suppurée entraîne une baisse de l'audition réversible avec un traitement correct .
    Le catarrhe tubaire (hypertrophie des végétations ou adénoïdite chronique etc...) provoque une diminution de l'aération de la caisse du tympan. Un épanchement plus ou moins visqueux ne tarde pas à apparaître dans la caisse ("glue ear"). Le tympan et les osselets vibrent moins bien et l'audition est perturbée. L'ablation des végétations, la pose d'un train trans-tympanique améliorent en général le tableau.
    Certaines otites récidivantes évoluent vers la perforation du tympan et parfois atteignent les osselets. Des brides fibreuses se forment bloquant ainsi le libre mouvement du tympan et des osselets. C'est l'otite adhésive de traitement très délicat.
    Ce sont les fréquences sonores basses (graves) qui sont le plus touchées. Les surdités provoquées par ces infections ORL ne dépassent pas 60 décibels de perte.
    Ce sont donc des surdités partielles qui peuvent retentir sur la parole et le langage mais n'expliquent jamais l'absence de langage.
    La surdité de transmission est huit fois plus fréquente que la surdité de perception chez l'enfant.
    La surdité de perception
    Elle est généralement définitive et peut aller de la perte légère à la surdité totale. C'est l'atteinte de l'oreille interne, c'est à dire de l'organe de l'audition (cochlée) ou du nerf auditif sur une partie quelconque de son trajet depuis l'organe de l'audition jusqu'aux centres nerveux du cerveau.
    La perte sur les fréquences aiguës est toujours importante et l'audition par voie osseuse est du même niveau que l'audition par voie aérienne.
    Les causes de surdité sont variables.
    On ne les retrouve pas toujours chez un enfant donné puisque dans 35% des cas, la cause reste inconnue.
    Les surdités héréditaires
    La forme récessive est la plus fréquente. Il s'agit d'une surdité familiale, génétique, transmissible qui peut sauter plusieurs générations. Beaucoup de familles ne savent donc pas qu'il y a un tel gène dans leurs antécédents. L'absence de sourds dans la parenté immédiate ne doit donc pas faire éliminer le diagnostic de surdité héréditaire.
    La maladie consiste en l'atteinte des tissus qui constituent l'organe sensoriel de l'audition (dysplasie cochléosacculaire).
    La surdité est fixée. L'enfant naît avec une perte auditive qui va persister telle quelle toute sa vie.
    La forme dominante est rare. Toutes les générations dans la famille sont atteintes. La maladie atteint la coque osseuse dans laquelle se trouve logé l'organe sensoriel et l'organe sensoriel lui-même (dysplasie du labyrinthe osseux).
    La surdité est évolutive et s'aggrave par paliers successifs à intervalles variables.
    Un certain nombre de maladies héréditaires associent une surdité à d'autres malformations. Ces affections génétiques, très rares, portent le nom des médecins qui les ont décrites pour la première fois :
    Le syndrome de Franceschetti : c'est l'association d'une surdité par malformation des osselets et d'anomalies oculaires avec un visage très particulier ;
    Le syndrome de Pendred : c'est l'association d'une surdité à un goître ;
    le syndrome d'Alport : c'est l'association d'une surdité et d'une néphrite chronique ;
    Le syndrome de Usher : c'est l'association d'une surdité à une rétinite pigmentaire ;
    Le syndrome de Waardenburg : c'est l'association d'une surdité avec des malformations de l'oeil, de la base du nez etc...
    Les surdités dues à l'atteinte du foetus
    La rubéole congénitale est une des causes majeures. D'autres virus peuvent être responsables de l'atteinte de l'oreille moyenne et de l'oreille interne lors des trois premiers mois de grossesse : rougeole, varicelle, oreillons, hépatite virale etc...
    La toxoplasmose peut également être en cause.
    Les causes toxiques sont relativement fréquentes : la streptomycine, la kanamycine, la quinine, les antithyroïdiens doivent être évités chez la femme enceinte. Les antibiotiques aminosides doivent être utilisés avec beaucoup de parcimonie chez l'enfant : ils doivent être réservés aux infections graves à germes résistants aux antibiotiques moins toxiques.
    Les surdités dues à l'atteinte du nouveau-né :
    La souffrance foetale aiguë lors d'une anoxie pendant l'accouchement provoque beaucoup de surdités.
    L'ictère grave par incompatibilité sanguine foeto-maternelle (ictère nucléaire) peut être à l'origine, entre autres séquelles neurologiques, de surdité.
    La prématurité (poids de naissance < 1500 g), les méningites (bactériennes ou virales), les encéphalites, les oreillons sont également générateurs de surdité.
    Les signes de la maladie La découverte est faite lors d'un examen systématique, en particulier quand il existe un facteur de risque :
    Une surdité dans la famille ;
    Une pathologie durant la grossesse ;
    Un traumatisme obstétrical ;
    Une prématurité ;
    Un ictère nucléaire ;
    Une anoxie néonatale ;
    Une méningite ;
    Un traitement par antibiotiques de la famille des aminosides...
    ou lors des examens obligatoires de l'enfant (naissance, 4°, 9° et 24° mois).
    Certains signes d'appel doivent alerter les parents et le médecin :
    L'absence de réactions du nourrisson aux bruits et à la voix ;
    Un sommeil trop calme ;
    La perte progressive du babil après 6 mois : Jusqu'à 6 mois, le bébé sourd babille normalement par le simple jeu des organes phonateurs. Privé du plaisir de s'entendre, l'enfant cesse de babiller ;
    Un retard dans le développement normal du langage :
    2 à 4 mois : l'enfant gazouille même s'il est sourd ;
    De 3 à 4 mois : il reconnaît les sons "signifiants" : appel, bruit de pas, préparatifs de biberons etc...
    De 5 à 6 mois : le gazouillis se développe et est influencé par le dialogue ;
    De 18 à 24 mois : le langage s'élabore ;
    Le retard d'apparition des premiers mots (après 17 mois) ;
    Des émissions vocales incontrôlées ;
    L'enfant de 1 an qui ne répond ni à son nom ni à un appel, inattentif pour tout ce qui n'est pas dans son champ visuel ;
    Certains troubles de l'articulation après 4 ans : petites confusions phonétiques ou entre les consonnes-sourdes (p, f, t) et les consonnes-sonores (b, v, d) ;
    Certains troubles du comportement : colères, agressivité, quête affective, conduites d'isolement remarqués par les parents, l'instituteur, l'assistante sociale...
    Un retard scolaire (difficultés à la dictée, en lecture, en écriture...) ;
    L'enfant "dans la lune...".
    Il existe des causes d'erreur. C'est notamment le cas de l'enfant qui ne "veut" pas entendre. "Viens manger!", "Lave -toi les mains !" "Va te coucher!", "Viens faire tes devoirs!" sont parfois ignorés des enfants alors qu'ils entendent très bien lorsqu'on leur propose une sortie ou des friandises.
    De même, l'apparition des premiers mots peut se situer dans une large fourchette, de 12 à 17 mois.
    Devant des otites à répétition, un examen ORL s'impose afin de dépister une otite séreuse chronique.
    Les paracentèses fréquentes ne provoquent pas de surdité.
    Conduite à tenir
    Le nouveau-né
    Avant la naissance, il est possible d'effectuer un test auditif chez le foetus. Il suffit de placer une source sonore sur le ventre de la mère, d'émettre un son particulier et d'enregistrer à ce moment les bruits du coeur de l'enfant. L'accélération de la fréquence cardiaque indique que l'enfant a perçu le bruit. Ce genre de test est amusant mais les causes d'erreur sont nombreuses et l'absence de réaction du foetus ne prouve pas qu'il est sourd.
    L'examen du nouveau-né est primordial, surtout lorsqu'il s'agit d'un enfant à risque.
    En effet, la surdité est une urgence car tout retard aggrave le retentissement du handicap.
    L'examen néonatal a ses limites car d'une part, certaines surdités peuvent n'apparaître qu'après quelques semaines ou quelques mois et d'autre part ce test ne met en évidence que les surdités importantes. Les atteintes légères ne peuvent être dépistées que plus tard.
    Le bébé doit être si possible examiné nu, calme, ne pleurant pas, dans une pièce peu bruyante et pas trop violemment éclairée.
    Le meilleur moment pour l'examiner se situe juste après la tétée, avant que l'enfant ne s'endorme profondément. Les pleurs de faim, l'agitation, le sommeil profond empêchent le test.
    Le test consiste à faire entendre au nouveau-né, à 5 cm de son oreille, des sons brefs d'intensité croissante et calibrés (appareil de Veit-Bizaguet) et d'observer ses réactions : clignement des yeux, arrêt des mouvements spontanés, arrêt de la succion, déviation lente de la tête en direction de la source sonore, réflexe de Moro, réaction d'attente, sursaut, pleurs, changement dans le rythme respiratoire etc...
    Il faut noter que les réactions du nouveau-né s'épuisent vite et qu'elles cessent après 3 ou 4 stimulations sonores. Si on a des doutes, il vaut mieux reprendre l'examen le lendemain plutôt que de continuer.
    L'atteinte de l'oreille interne, qui est celle que l'on recherche à la naissance, touche avec prédilection les fréquences aiguës.
    Le nouveau-né normal réagit à 70 ou 80 décibels. Ce qui pour un adulte correspond à une surdité importante est le seuil normal du nouveau-né car il s'agit d'un niveau de réaction et non du seuil réel (il "entend" avant mais ne le "montre" pas).
    Le test doit être répété plusieurs fois, surtout en cas de suspicion avant de certifier la baisse de l'audition qui doit alors être confirmée et explorée par le spécialiste.
    L'enfant
    Des tests de dépistage utilisent un matériel divers : jouets sonores (tambourins, cloches, triangle à percussion, sifflets etc...), jouets Moatti (cylindres qui, lorsqu'on les retourne, émettent des bruits d'animaux étalonnés testant les fréquences aiguës, médiums et graves : bruits d'oiseaux, de vache, de mouton et de chat), babymètres de dépistage etc...
    Ces tests doivent être effectués hors du champ visuel de l'enfant, sans mouvements amples. L'enfant ne doit pas crier ou se trouver trop absorbé dans ses jeux
    Le médecin cherche à provoquer le réflexe d'orientation-investigation : l'enfant cherche l'origine de la source sonore. D'autres réactions au bruit peuvent être notées : pleurs, rires, simple réaction du regard etc...
    En cas de doute sur une surdité, l'enfant doit être adressé chez un ORL spécialiste des surdités de l'enfant.
    Il pratiquera un audiogramme.
    L'audiométrie du nourrisson est une audiométrie de réactions involontaires.
    L'audiométrie de l'enfant jusqu'à 6 ans est une audiométrie de conditionnement.
    A partir de 6 ans, on applique l'audiométrie consciente qui permet d'évaluer la plus petite quantité de son perçue selon la fréquence.
    L'audiométrie objective est une méthode qui se passe des réponses du sujet mais qui demande un appareillage complexe, coûteux faisant appel à un personnel hautement spécialisé.
    L'audiométrie de conditionnement
    A partir de 5 mois, on utilise les jouets sonores étalonnés dans une cabine audiotéléphonométrique qui permet d'effectuer des épreuves calibrées.
    A partir de 1 an, on pratique le test du prénom : "coucou, Pierre!" émis de manière de plus en plus intense.
    Entre 1 et 3 ans, on utilise le réflexe d'orientation conditionné. Si l'enfant tourne la tête en direction du son, un jouet apparaît au-dessus du haut-parleur qui a émis le son.
    Entre 3 et 6 ans, on se sert d'un test d'images : l'enfant a un casque sur la tête. Il est dans une cabine insonore, sur les genoux de sa mère. Des images sont disposées devant lui. Il doit montrer les images dont le nom survient dans le casque à une intensité suffisante.
    Le "peep-show" consiste à faire entendre à l'enfant des sons purs et de lui faire appuyer sur une manette qui déclenche l'apparition d'une image dans le peep-show lorsqu'il l'a entendu. Le "train-show" est identique mais l'enfant déclenche la rotation d'un train électrique lorsqu'il a entendu le signal.
    Les tests de conditionnement par un jouet sont de principes voisins.
    A partir de 6 ans, on pratique l'audiométrie comme chez l'adulte.
    L'impédancemétrie. Le réflexe stapédien.
    L'impédancemétrie est une technique relativement récente qui vise à mesurer la souplesse du tympan. L'examen est indolore.
    On envoie un son sur le tympan et on mesure l'onde réfléchie, tout en faisant varier la pression dans le conduit auditif externe.
    La recherche du réflexe stapédien consiste à provoquer une stimulation sonore intense et à enregistrer la contraction du muscle de l'étrier, dernier des trois osselets situés derrière le tympan.
    L'audiométrie objective
    Il s'agit d'enregistrer les réponses de l'enfant aux stimuli sonores indépendamment de lui.
    Ces techniques sont utiles chez les tous petits ou chez les enfants impossibles à examiner autrement (sourds-aveugles, sourds-débiles etc...). Elles se pratiquent durant le sommeil ou sous anesthésie générale.
    L'audio-électroencéphalographie
    Cet examen consiste à enregistrer un électroencéphalogramme et ses modifications lors des stimulations auditives. C'est un examen long, qui nécessite une prémédication et qui ne mesure que la résultante cérébrale des sons émis et apporté par les voies auditives.
    L'électrocochléographie
    Cet examen nécessite une anesthésie générale. Il consiste à mettre sous microscope une très fine électrode à travers le tympan pour enregistrer l'activité électrique du nerf auditif. On le pratique à partir de 10, 12 mois.
    L'enregistrement des potentiels évoqués auditifs (PEA)
    Cette méthode d'exploration récente rend de très grands services.
    L'examen se pratique avant 6 mois durant le sommeil physiologique après un biberon. Après 6 mois, une prémédication est nécessaire. L'anesthésie générale est rarement pratiquée.
    L'examen permet de tester les différentes étapes intermédiaires au niveau des voies auditives.
    On met en place des électrodes autocollantes ou piquées.
    Cinq ondes sont obtenues sur le tracé correspondant à différents niveaux des voies auditives. On mesure ainsi le seuil auditif et on peut faire le diagnostic topographique d'atteinte le long des voies auditives. On peut également apprécier à l'aide de cet examen la maturation du système nerveux.
    L'examen orthophonique
    Lorsque le trouble de l'audition est reconnu et quantifié, l'enfant doit être adressé au spécialiste orthophoniste afin d'examiner la voix, la parole et le langage.
    L'examen psychologique
    Il est nécessaire d'apprécier l'intelligence et le développement mental de l'enfant sourd afin de choisir le meilleur moyen de rééducation et de prise en charge.
    On utilise essentiellement les tests psychométriques non verbaux.
    Les tests de niveau ne sont qu'un des volets de l'examen psychologique qui doit par ailleurs apprécier son adaptation sociale et familiale, ses possibilités de contact humain, les répercussions de la surdité sur le niveau intellectuel et sur la personnalité de chaque enfant.
    Traitement
    La chirurgie

    - Les surdités de transmission
    En cas d'otites séreuses chroniques par hypertrophie des végétations ou oedème des parois de la trompe d'Eustache, l'ablation des végétations adénoïdes ou la pose d'un drain transtympanique ("yoyo") peuvent donner de bons résultats.
    En cas de trouble de l'aération de la caisse du tympan lié à un dysfonctionnement tubaire (mauvais fonctionnement des deux muscles constituant les parois de ce conduit d'aération), l'ORL peut pratiquer des insufflations tubaires, c'est-à-dire injecter sous pression de l'air dans la trompe d'Eustache par son orifice interne nasopharyngé.
    En cas d'otite chronique purulente (écoulement permanent de pus à travers un tympan perforé), il peut être nécessaire de pratiquer une tympanoplastie qui guérit la suppuration et restaure l'oreille moyenne par une greffe du tympan et une plastie des osselets. Des greffes d'ensemble tympan-osselets sont maintenant réalisées.
    En cas d'otite adhésive avec des brides reliant les osselets entre eux ou aux parois de la caisse, ou tirant sur le tympan, l'intervention est souvent déconseillée car les résultats à long terme sont décevants.
    Les malformations de l'oreille moyenne font appel à des techniques chirurgicales de haute spécialité (Ombredanne) réalisables vers 7 ou 8 ans. Il faut créer un conduit auditif externe, constituer un tympan et remodeler des osselets. Le risque d'atteinte du nerf facial rend très délicat ce genre d'interventions que peu de spécialistes savent réaliser.
    - Les surdités de perception
    l'implant cochléaire à multi-électrodes. Il s'agit de mettre à la place de l'oreille interne lésée des électrodes qui s'articulent avec les premières terminaisons du nerf auditif à condition qu'un certain nombre de ses fibres soient encore fonctionnelles. Ces électrodes aboutissent à un récepteur situé sous la peau, derrière l'oreille. Le sujet implanté porte une antenne dissimulée dans une branche de lunette reliée à un synthétiseur porté en bandoulière. Une rééducation longue est indispensable car le message sonore perçu par les opérés reste très particulier.
    L'appareillage
    L'appareillage ou prothèse permet au malentendant de percevoir la parole à condition qu'il ne soit pas trop loin de l'interlocuteur et que le bruit de fond ne soit pas trop important. Il impose une rééducation parallèle. Le sourd profond ne tire de sa prothèse que des informations partielles qui se surajoutent à celles tirées de la lecture labiale.
    L'appareillage permet de plus à l'enfant de percevoir sa propre voix.
    On doit placer une prothèse chez l'enfant appareillable le plus tôt possible afin qu'il puisse faire ses acquisitions au même moment que l'enfant normal. L'âge de 1 an semble le mieux. Certains spécialistes appareillent les nourrissons plus tôt ( 4 ou 6 mois) lorsqu'ils sont certains de leur évaluation du niveau auditif. Les prothèses auditives doivent être portées du matin jusqu'au soir et faire partie intégrante de l'enfant.
    Il existe deux sortes de prothèses auditives :
    - L'appareil à boîtier est composé d'un écouteur et d'un embout en matière plastique dans le conduit auditif relié par un fil à un boîtier porté sur la poitrine. Il est surtout utilisé chez le petit enfant.
    - Le contour d'oreille est à l'heure actuelle l'appareillage standard. Le double contour stéréophonique est aujourd'hui le meilleur appareillage.
    Dans certains cas, un appareillage de type C.R.O.S. est mis en place (Contro-lateral Rowing Of Signals), la prothèse étant inclue dans des branches de lunettes.
    Les familles doivent être prévenues des mesures d'entretien de ces prothèses. Les embouts doivent être étroitement ajustés dans le conduit auditif pour éviter l'effet Larsen (sifflements désagréables). Au cas où cet effet se produit, il faut refaire les embouts et diminuer en attendant l'amplification.
    Les bouchons de cérumen doivent être régulièrement retirés.
    Les embouts provoquent parfois des lésions cutanées à type d'eczéma nécessitant l'instillation locale de gouttes auriculaires et le retrait de l'appareil pendant quelques jours.
    Il faut éviter les traumatismes locaux (coups de poing, giffles, ballon etc...) qui blessent les parois cutanées et empêchent le port de la prothèse le temps de la cicatrisation.
    La rééducation
    Deux méthodes coexistent en France pour l'éducation précoce des enfants sourds.
    - L'éducation orale pure ;
    - L'éducation bilingue.
    L'éducation orale pure :
    Bien que les enfants sourds aient spontanément tendance à s'exprimer par gestes (langue des signes), il faut leur apprendre la parole. Les tenants de l'oralisme pur craignaient que l'utilisation des signes n'empêche les enfants de parler.
    L'éducation orale pure comporte l'apprentissage de la parole, la lecture labiale et l'éducation auditive.
    Certaines aides manuelles ou techniques sont utilisées.
    Les gestes dits naturels ponctuent le discours. Les gestes Borel-Maisonny et des dessins aident à la perception et à la visualisation des sons (souffle, explosion, vibrations, nasalisations).
    Le Langage Complété Cornett (LCC) ou Cued-Speech comprend des mouvements de la main à proximité des lèvres destinés à lever l'ambiguïté des sosies labiaux et des points d'articulation invisibles. C'est une méthode mixte à la fois gestuelle et orale. Une seule main est utilisée : sept configurations des doigts représentent les consonnes et cinq positions de la main au niveau du visage figurent les voyelles. Les gestes sont réalisés en synchronisation totale avec la parole.
    La méthode verbo-tonale utilise des appareils d'amplification avec filtres, des rythmes corporels aidant à l'émission des sons, des diapositives didactiques.
    Il existe maintenant des appareils visualisateurs des sons et de la parole pour le contrôle de l'émission vocale (phonaudioscope, lampe d'accent, oscilloscope à rémanence, visible-speech, ordinateurs...).
    L'éducation auditive est le travail de base de l'orthophoniste ou du professeur de sourds. Elle vise à faire utiliser par l'enfant sourd le maximum de capacité auditive restante par des exercices inlassablement répétés de reconnaissance d'objets ou d'images nommés, lèvres cachées, avec ou sans amplification.
    La lecture labiale permet à l'enfant sourd de tirer de précieux renseignements des mouvements des lèvres et de la face dans la parole.
    Une statistique donne une idée du niveau de langage d'enfants sourds sévères et profonds après rééducation, à 5 ans : 50% parviennent à faire des phrases succintes, 29% ont à leur disposition plus de 10 mots, 12% ont moins de 10 mots ; 6% ont moins de 5 mots ; 3% aucun mot.
    L'éducation bilingue :
    Elle allie la langue orale et la langue des signes.
    La Langue des Signes Américaine (ASL) a été mise au point en 1965. C'est une langue complexe, capable de véhiculer des concepts abstraits, possédant sa propre syntaxe et sa propre grammaire.
    La Langue des Signes Française (LSF) a ensuite été mise au point afin de faire sortir l'enfant sourd du concret et de l'utilitaire, de l'immédiat et du visible, de lui ouvrir la voie de l'imaginaire, de l'abstraction en lui donnant le moyen d'élargir son champ d'investigation.
    L'apprentissage de la LSF par les parents en même temps que les enfants est la condition primordiale.
    Avenir de l'enfant sourd
    La scolarisation est très importante.
    Elle peut se faire dans une classe de malentendants au sein d'un groupe scolaire normal.
    Il existe des établissements qui accueillent, en internat le plus souvent, des enfants sourds et malentendants pour un enseignement primaire, secondaire ou technique.
    Théoriquement, la scolarité normale débouche sur un métier normal. Les métiers manuels et les emplois de bureau ou de laboratoire sont les professions qui accueillent le plus de jeunes handicapés auditifs.
    La vie quotidienne des sourds dépend de leur niveau de rééducation, de leur degré d'indépendance et de leur équilibre caractériel. La plupart des activités usuelles sont accessibles aux sourds, telle la conduite automobile
    Revenir en haut Aller en bas
    https://enfants-differents.forumactif.com
     
    L'enfant sourd ou malentendant
    Revenir en haut 
    Page 1 sur 1
     Sujets similaires
    -
    » c'est pas sorcier , reportage sur les sourd

    Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
    Forum Enfants Différents en difficulté, malade, handicapé, précoce  :: TOUT SAVOIR SUR LA SANTE :: renseignements sur les maladies et les handicaps-
    Sauter vers: