En résumé :
Aider une personne à se réconcilier avec son corps, c'est la mission du psychomotricien. Ce professionnel intervient pour traiter les souffrances qui s'expriment par le corps.
Nature du travail :Mettre des mots sur les maux
Le psychomotricien intervient pour aider les personnes souffrant de différents troubles psychomoteurs : tics nerveux, agressivité, manque de tonus, difficultés d’attention, problèmes pour se repérer dans l’espace ou dans le temps…
Tout d’abord, ce spécialiste évalue les capacités psychomotrices de son patient et recherche l’origine de ses problèmes. Par exemple, un enfant ayant subi des violences sera, peut-être, agressif avec les autres. Les techniques utilisées pendant les séances sont adaptées à chaque patient.
À chacun sa rééducation
Avec les enfants, la rééducation proposée par le psychomotricien peut prendre différentes formes. Par exemple, jeu de ballon, création en pâte à modeler, chanson, danse, relaxation… Avec les personnes âgées, le spécialiste privilégiera des activités d’équilibre et de mémoire. Chaque séance, individuelle ou collective, vise à réconcilier le patient avec son corps, à lui procurer une aisance gestuelle et à lui faire retrouver une sensation de bien-être physique.
Conditions de travail :
Surtout en « milieu fermé »
Le psychomotricien n’agit, en principe, que sur prescription médicale. Il exerce principalement dans des centres de rééducation et de réadaptation, des centres médico-psychopédagogiques, des PMI, des maisons de retraite, des centres d’aide par le travail, des services de psychiatrie…
En cumulant 2 postes
Généralement, le psychomotricien travaille pour plusieurs employeurs. Ainsi, il peut assurer deux mi-temps : dans un service hospitalier et dans un centre spécialisé (ou dans un centre médico-psychopédagogique et dans une maison de retraite…). Ses horaires sont réguliers. L’activité libérale est rare : seuls 9 % des professionnels sont concernés.
Une démarche en concertation
De nombreux autres professionnels de la santé travaillent en collaboration avec le psychomotricien. Par exemple, des médecins, des psychologues, des équipes de rééducateurs (masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes…), des infirmiers, des puéricultrices, des éducateurs sociaux…
Vie professionnelle : Une profession jeune
La profession est encore jeune : une vingtaine d’années ! On compte actuellement environ 5 400 professionnels. Le nombre de postes créés reste faible. Il est limité par un nombre restreint, fixé chaque année par le ministère de la Santé
Compétences: Être en forme
Une bonne santé est requise. Les pratiques du psychomotricien impliquent, en effet, une activité physique assez intense. Selon le projet thérapeutique qui est mis en place pour le patient, le professionnel peut travailler dans une salle équipée ou en plein air.
Utiliser les médias
Le psychomotricien utilise également des outils de communication (informatique et vidéo) à des fins thérapeutiques. Souvent, il possède une formation complémentaire en psychothérapie par l’art ou par la musique, par exemple. Dans tous les cas, il doit faire preuve d’imagination pour créer des exercices de rééducation.
Un bon équilibre
Le sens de la pédagogie, la patience et l’écoute sont indispensables pour obtenir l’adhésion active du patient. Un bon équilibre personnel est aussi fondamental pour l’exercice de ce métier.
Accès au métier :
Une seule voie pour exercer ce métier paramédical : le diplôme d’État de psychomotricien. Il se prépare en 3 ans (après le bac) dans l’un des 6 instituts (payants) de formation qui recrutent sur concours. Les masseurs-kinésithérapeutes, les ergothérapeutes, les infirmiers, les orthophonistes, les éducateurs spécialisés diplômés, et les titulaires d’une licence de psychologie, peuvent se présenter directement à l’examen d’entrée en 2e année. Ce diplôme est reconnu au niveau bac + 2 et un Diplôme d’État de psychomotricien.