dysgraphie

La dysgraphie est un trouble persistant du geste graphique retentissant de manière importante sur l’aspect formel de l’écriture. La dysgraphie retentit sur la forme des lettres, leurs liaisons, leur tracé et/ou la mise en page.
Trois grandes formes de dysgraphie ont été décrites (cf. Ajuriaguerra), dans lesquelles la dysgraphie peut être isolée (spécifique) ou associée à une pathologie particulière :

Les désordres de l’organisation motrice (enfants maladroits, débilité motrice, atteinte du système nerveux).
Les désordres de l’organisation du geste et de l’organisation de l’espace.
Les troubles de l’expression graphique (en lien avec un retard de langage, une dyslexie, une dysorthographie).


Elle peut être également observée chez des enfants précoces, ayant des troubles du comportement ou en lien avec une latéralité à gauche.

Le diagnostic de la dysgraphie nécessite une équipe pluridisciplinaire composée principalement d’un médecin et d’un psychomotricien et/ou d’un ergothérapeute et/ou d’un orthophoniste, et si nécessaire d’un psychologue (bilan psychométrique).

L’apprentissage de l’écriture n’est pas une mince affaire

Un modèle calligraphique et des codes d’écriture à apprendre dès le plus jeune âge.

Ah ! Ce modèle calligraphique et ses codes, si faciles à apprendre pour certains et si difficiles pour d’autres.
L’apprentissage de l’écriture commence dès nos premiers dessins et se poursuit à l’école.

Nous ne sommes pas tous égaux face à un tel apprentissage.

Inégalité de stimulation, inégalité de motivation, inégalité en termes de développement moteur, inégalité de capacités à gérer l’espace...
Développons sommairement :

Concernant nos premières réalisations graphiques certaines personnes nous encouragent, d’autres pas.

Voici quelques exemples :

- Maman, papa avez- vous vu mon beau dessin ?
- Dépêche-toi !, on doit partir faire les courses.

- Pourquoi écris- tu au dessus des lignes ?, on dirait un vrai cochon !

- Charles, je te retire 2 points pour le soin apporté à ton cahier.

Tout jeune et suivant nos tempéraments, nous avons plus ou moins envie de communiquer. Donc plus ou moins envie d’écrire.

D’ailleurs pourquoi apprendre à écrire à une époque ou nous utilisons les méls, les textos, les sms, le portable... ?
Et oui, parents, enseignants, éducateurs, spécialistes... il va falloir en trouver des motivations pour l’apprentissage de ce fameux modèle calligraphique.

Mais n’oublions pas que l’écriture est obligatoire durant le cursus scolaire. Qu’elle nous aide à organiser, à élaborer nos pensées et ainsi à mieux communiquer. Qu’elle reste essentielle dans de nombreuses activités professionnelles.
Également, grâce à l’acte d’écrire nous sollicitons notre cerveau droit et gauche simultanément contrairement au clavier d’un ordinateur.

D’autres événements peuvent aussi ralentir l’apprentissage de notre écriture comme par exemple : un manque d’entraînement graphique à l’école primaire, une intolérance, un mépris ou une indifférence pour l’école ou pour son instituteur, un choc psychologique...

Cette énumération n’est pas exhaustive, mais suffit à constater que l’apprentissage de l’écriture n’est pas une mince affaire.

Un danseur ou un musicien s’entraîne au moins 10 ans pour ressentir une aisance dans l’expression de son art.
Pour nous, petits écoliers, il faut écrire vite et bien dès le CE2, c’est à dire après 3 à 4 années à peine d’entraînement.

Voilà quelques pistes de réflexion qui permettent de dire que la graphothérapie à toute sa légitimité pour nos enfants mais également pour nous, adultes.

De plus, il n’est jamais trop tard pour remédier aux difficultés d’une écriture et cela à tout âge.

Les 3 étapes d'apprentissage de l'écriture
ou les stades de l'écriture enfantine

L’écriture enfantine se modifie en fonction du développement affectif et moteur de l’enfant. La situation dans l’espace, la latéralisation, la maturation du système nerveux ou encore le niveau de langage sont autant d’exemples qui montrent cette évolution.
Les trois stades de l’écriture sont les suivants :

Stade pré-calligraphique (6 / 7 ans)

L’enfant n’est pas encore capable de respecter les exigences de la calligraphie.
Les traits droits sont cassés, tremblés, retouchés…
La ligne de base ne parvient pas à être droite : elle se casse, ondule et le plus souvent descend exagérément.

Stade calligraphique (10 / 12 ans)

Au cours d’une seconde étape, l’enfant parvient à acquérir un certain équilibre graphique, comme en témoigne sa maîtrise relative du geste et l’élimination des principales difficultés motrices.

Stade post-calligraphique (après 10 / 12 ans)

Le bel équilibre du stade précédent est remis en cause : l’écriture calligraphique devient trop lente pour traduire une pensée qui s’enrichit et pour permettre la prise de notes rapide qu’exige la scolarité.
La transformation post-calligraphique de l’écriture exprime donc dans un même temps l’évolution générale de l’individu et sa personnalisation

Les objectifs de la Graphothérapie
Rééducation fine d'écriture
Définition de la graphothérapie

C'est le traitement des désordres de l’écriture (dysgraphie*) chez l'enfant, l'adolescent ou l'adulte.

Ses objectifs :

* L’acquisition de l’aisance du geste graphique
* L’amélioration de la lisibilité et/ou la vitesse
* L’acceptation par le scripteur de son écriture

*Définition de la dysgraphie : Déficience de l'écriture alors qu’aucun déficit neurologique ou intellectuel ne l’explique. L’écriture est altérée dans son aisance, sa lisibilité et/ou sa rapidité.
Quelles sont les origines de la dysgraphie ?

Julian de Ajuriaguerra en cite 5 principales : Le développement moteur, la dominance latérale, l’organisation spatiale, le niveau d’orthographe et l’adaptation émotivo-affective. Mais d’autres causes peuvent avoir une incidence sur l’apparition de troubles graphiques comme :

* Un choix mal adapté de l’instrument scripteur,
* Une mauvaise position : épaule, bras, mains et doigts,
* Une insuffisance de conseils adaptés concernant l'apprentissage de l'écriture des gauchers
* La précocité d’un enfant (décalage de développement entre le corps et le cerveau),
* Un désintéressement pour les travaux écrits,
* Un manque de confiance en soi,
* Un désir de ne pas grandir,
* Des difficultés de concentration,
* Des perturbations dans la communication écrite après avoir subi : un choc psychologique, un accident...

Quelles en sont les manifestations ?

* Les enseignants se plaignent de l’écriture et de la tenue des cahiers.
* L’écriture est trop lente ou/et illisible par rapport à une écriture de l’âge de l’enfant.
* L’enfant ou l’adulte se plaint de douleurs en écrivant.
* Une hésitation pour la main préférée (droitier ou gaucher ?).
* Devoir écrire de la main non préférée...

Le graphothérapeute

Le graphothérapeute est un rééducateur graphologue diplômé.
Il a suivi une formation spécifique, théorique et pratique.
Il existe plusieurs approches et techniques notamment la graphothérapie symbolique de Dominique Vaudoiset et la graphothérapie de type psychanalytique.
Mes méthodes

Elles sont inspirées de Julian de Ajuriaguerra (1911-1993) (neuropsychiatre et psychanalyste), de plusieurs spécialistes, de mon expérience professionnelle et de mes recherches.

20 ans d’expérience professionnelle, notamment au sein de l’éducation nationale avec spécialisation pour enfants en difficulté scolaire, ont enrichi mes approches pédagogiques que j’utilise au quotidien.

Mon programme de rééducation tient compte de la demande du client, de son écriture et de la personnalité de chacun.

Les techniques de la Graphothérapie

Les techniques utilisées sont adaptées en fonction de chacun et prennent en compte : l’âge, la personnalité et les types de dysfonctionnement de l’écriture.

En voici quelques exemples :

* Relaxation personnalisée, stimulation et détente musculaire (dos, épaules, bras, mains, doigts).
* Exercices de motricité et de contrôle de pression.
* Expression graphique : libre et guidée, à l’encre de chine, à la gouache...
* Exercices d’écriture, de calligraphie...
http://www.graphotherapeute.fr/graphotherapie_techniques.htm

cécé
si tu me le permets je complète un peu

Le psychomotricien peut intervenir dans le traitement de la dysgraphie sur le plan de la graphomotricité
>apprentissages des gestes graphiques au niveau des épaules et des bras,
>relaxation,
>latéralisation et autoretournement (fait de pouvoir orienter la droite et la gauche sur les autres et les objets quelque soit leur position par rapport à soi même),
>motricité fine (motricité des doigts, localisation des doigts, perception, gestes fins,...
>coordination des gestes et dissociation,
>travail de l'espace mais aussi du temps et du rythme (en vu d'aborder le déroulement nécessaire du temps dans l'écriture),
> etc

L'ergothérapeute travaillera sur la précision graphique sur la feuille, les lignes et interlignes, le sens de l'écriture, la position du bras et du haut du corps, la décomposition des lettres et des mots,...

merci crysania je pense que l'aide d'un orthophoniste peut-être utile aussi en complément
tu en pense quoi c'est ce que j'ai proposé à julie

J'y ai pensé aussi mais comme il n'est ps cité plus haut je n'ai pas oser le mettre.
Je pense qu'il faut choisir un orthophoniste avec de préférence une spécialisation dans ce domaine afin que soient prises en compte toutes les dimensions du trouble graphique.

Et bien évidemment un travail en réseau entre ces différents professionnels est indispensable afin d'exploiter pleinement la complémentarité de ces différentes approches et professions.

Il existe dans certains départements des services de soins et des classes spécialisées appellées "classes dys". C'est un peu fourre tout (dyslexie, dyscalculie, dyspraxie, dysphasie,...) mais les professionnels y sont bien sensibilisés. A voir avec la MDPH de son département car malheureusement les libéraux n'ont pas toujours la possibilité de bien travailler en réseau vu que cela implique des réunions, ... c'est à dire du temps hors séance et donc non payé.

merci des renseignements
est-ce comme les cliss 1 non

non les cliss 1 accueillent des enfants avec au choix des troubles du comportement, un léger retard, des difficultés d'apprentissage,...

les classes dys accueillent exclusivement des enfants présentant soit une dysphasie, soit une dyspraxie, soit une dyslexie (et troubles associés). Elles sont souvent rattachées à un service ou un centre de soins spécialisé dans les troubles du langage. Je suis désolée je n'en sais pas plus. Au besoin je peux solliciter une collègue mais je ne garanti pas le délai de réponse

ok merci

très interressant...merci